Définition de la libération anticipée en viager

Dans le cadre d’un viager occupé, le vendeur continue d’occuper le bien immobilier vendu. La libération anticipée signifie que le vendeur peut quitter son bien avant son décès. La rente viagère et le bouquet sont alors revalorisés en fonction des modalités fixées lors de la signature de l’acte de vente. À noter que la libération anticipée peut aussi concerner, en plus des viagers occupés avec rente, les viagers occupés sans rente et les ventes à terme occupées. Elle ne concerne pas les viagers libres car ces derniers impliquent que le vendeur quitte le bien au moment de la signature de la vente.

Le vendeur d’un bien immobilier, appelé crédirentier, peut renoncer à son Droit d’Usage et d’Habitation pour plusieurs raisons :

  • Une volonté de déménager pour aller vivre ailleurs
  • Un départ en EPAHD
  • L’habitation n’est plus adaptée : le vendeur peut par exemple faire face à une perte d’autonomie et devenir davantage dépendant…

Il est important de préciser que l’acquéreur et le vendeur doivent au préalable se mettre d’accord concernant la faculté de renonciation au DUH et le montant de la majoration de la rente en cas de libération anticipée. Cette précaution permet d’éviter les litiges.

La revalorisation du bouquet et de la rente concernant le viager en libération anticipée est relative à ce que l’on appelle la renonciation onéreuse du Droit d’Usage et d’Habitation (DUH). En d’autres termes, le vendeur a droit à une compensation financière qui correspond à une majoration de la rente définie lors de la signature de la vente chez le notaire.

Quand le vendeur procède à une libération anticipée du viager, l’acquéreur, aussi appelé débirentier, récupère la pleine-propriété du bien. Le bien est donc libéré de son occupant et l’acheteur peut alors l’habiter, le prêter à titre gratuit et bien sûr le louer pour en tirer des revenus. Il est important que les termes de la libération anticipée du viager soient clairement indiqués dans le contrat de vente.

Les questions relatives à la libération anticipée en viager

La libération du bien immobilier est-elle irrémédiable ?

  • La renonciation onéreuse du Droit d'Usage et d'Habitation pour libération anticipée du viager occupé est irrémédiable
    Une fois que le vendeur a quitté son logement, il n'existe plus de possibilité de revenir en arrière. Une fois qu'il a renoncé au DUH, il ne peut plus le récupérer. Il continue néanmoins de percevoir la rente viagère.
    Cette rente est également majorée car le Droit d'Usage et d'Habitation est transféré à l'acheteur. La majoration dépend du taux retenu lors de la signature du viager. Ce taux peut être uniforme ou bien diminuer avec les années. Dans ce dernier cas de figure, le taux est plus important si le vendeur quitte le bien tôt. À titre d'exemple, sur un bien d'une valeur de 200 000 €, avec un DUH de 50 000 €, le crédirentier voit sa rente majorée de 50 000/(200 000 – 50 000), soit 33 %.

Quelles sont les raisons d'une libération anticipée du viager ?

  • Le vendeur d'un bien en viager occupé peut décider de libérer le bien pour diverses raisons qui lui appartiennent
    Celles-ci peuvent dépendre de sa volonté ou lui être imposées par des circonstances particulières.
    Le vendeur peut par exemple vouloir déménager pour se rapprocher de sa famille ou profiter d'un logement dans une région plus ensoleillée, au bord de la mer, ou à l'étranger. Il peut aussi décider de partir en maison de retraite et renoncer au Droit d'Usage et d'Habitation du bien qu'il a vendu en viager occupé.
    Certains logements ne sont pas adaptés au vieillissement et rendent difficile le maintien à domicile. Un senior atteint par une invalidité ou trop âgé pour évoluer sereinement dans un bien peu adapté peut également décider de le quitter.
    Enfin, le vendeur peut également décider de louer un logement pour faciliter la gestion du bien immobilier.
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